Journal de bord.

Dans toutes les larmes s'attarde un espoir.

Il y a peu, je pensais que ma vie était toute tracée. Je pensais qu’on aimait quelqu’un forcément toute sa vie. Mais ce n’est pas vrai. L’amour se lasse. L’amour s’en va, s’en vient. Parfois ça dure, quelques années. Un peu plus que d’autre. Mais à mon âge, aimer toute une vie, ce n’est pas un peu direct ? On se perd dans une histoire, on oublie qui l’on est vraiment. On change nos objectifs, nos habitudes. On change. Pour le meilleur, pour le pire. On aime la situation dans laquelle on est avant de tenter de s’échapper. Car la liberté, cette liberté de n’appartenir qu’à nous, elle n’est plus. Elle a disparu au moment même on l’on s’est aperçu que nous étions amoureux de cette foutue personne. Nous ne sommes plus une personne. Nous sommes deux personnes tout à coup. Faire attention à l’autre, l’éblouir, le toucher, faire corps à corps avec cette personne. C’est dur, oui c’est dur d’aimer. De se laisser faire. De se laisser prendre par la main sans rien dire, ne pas se révolter. S’expliquer, se manquer. S’aimer. On espère vainement faire les choses bien. C’est impossible. Il y aura toujours un défaut. Il y aura toujours quelque chose qui ne va pas. C’est comme ça.

Je finirai ce texte plus tard.