Journal de bord.

Mardi 29 Janvier 2013.

Je suis assez fatiguée, je devrais aller me coucher je sais, mais je me suis promis d’écrire, j’aimerai savoir tant de choses. Je sais pas ce que tu ressens, ce que tu penses, je sais rien de toi, j’ai peur du mal que je pourrais ressentir. Je pense à ces gens, ces putains de personnes qui te laissent tomber du jour au lendemain, je pense à toi, je pense à moi qui fait des trucs trop bizarres, je pense à ce que j’ai pu faire avant de te connaitre, je pense à ce que je pourrais faire pour te plaire, je pense aux efforts que tu dois faire pour moi, je pense à ceux que j’aimerai que tu fasses en culpabilisant un max, je pense à tout, à rien, j’ai peur…
Tout me fait tellement peur. Tout me fait tellement mal, chacune de tes paroles me touchent, et me blessent parfois. J’ai tellement peur de ton regard. Ouais ton regard à toi, là, qui a dit que tu ne regarderais pas, mais y’a que comme ça que je peux t’exprimer ce que je ressens au plus profond de moi-même, le reste n’est parfois que superficiel, parce que si je montrais tout ça, on me ferait tellement de mal que je ne suis pas sûre d’y survivre…
Je ne veux pas perdre mon temps.
Je veux aller vite, mais pas trop.
Je veux savourer chaque instant de ma vie, je veux tout, tout de suite, mais je veux attendre aussi.
Je ne sais pas ce que je veux, si ce n’est toi, tu guides ma vie. Avant toi, il n’y avait que du vide. Que des gens qui me rendaient malheureuse. Il n’y avait que cette foutue dépression et ces foutues lames qui se cognaient sur ma peau, dure comme un roc.
Il n’y avait que ce père qui me haissait parce que je ressemblais trop à ma mère. Qui ne s’occupait pas de moi, il n’y avait que ma mère, cette femme si déçue jusqu’à la moelle qu’elle ne s’en sortira sûrement jamais. Je suis condamnée à vivre dans cette famille, dans ce monde, à attendre une évolution qui ne vient pas. J’attends. Je passe ma vie à attendre. Je suis épuisée de toutes ces personnes qui pourrissent mon existence, de ces amis qui ne sont que des illusions, je suis tellement épuisée.
Réveillez moi, réveille moi mon amour, sors moi de cet enfer, je ne supporte plus cette Terre.
Heureusement que je t’ai, toi, et puis, ces autres personnes qui sont dans mon quotidien comme des petits soleils dont j’aurais besoin pour exister.