Journal de bord.

Shiver

I always been waiting for you…
J’ai envie de faire de grandes choses. J’ai réellement l’envie d’accomplir de grandes choses. De montrer à tout le monde ce que je vaux. Et de changer le monde.
Mais pour cela, il faudrait que je me change moi-même d’abord. Et c’est le plus difficile je crois. J’ai encore et toujours l’impression de me morfondre et de ne rien faire. De me sentir dépassée par les événements, comme si je n’en faisais pas partie. Je me sens encore et toujours à coté de la plaque. Et je voudrais tellement que ça change. Je voudrais être active dans le monde, le rendre meilleur et donner ce que j’ai de mieux. Ce serait tellement bien de me pousser toujours plus haut.
Ce soir, je regrette mes choix. Je regrette la voie que j’ai emprunté sans aucun retour possible en arrière. Comme toujours, j’ai choisi la facilité. Pourquoi ? Pourquoi? ! Pourquoi…
Pour ça ? Pour cette vie ?
J’ai creusé un trou et chaque jour qui passe je m’enfonce un peu plus. Et je ne peux rien y faire… Seulement pleurer sur mes mauvais choix. J’aurais pu être grandiose. J’aurais pu changer la donne. Si seulement… Et le destin me force à me complaire dans cette vie de fainéant. Mais je ne fais rien. Je regarde le temps passer, sans alternative.
Je voudrais tellement changer les choses, revenir en arrière, décocher cette maudite case.
J’aimerais tellement être différente, que ma vie soit celle que j’ai toujours voulu, compliquée mais tel un combat que j’aurais mené la tête haute. Ce soir, je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
Alors pourquoi ? A quoi ça sert ? Je ne laisserai pas ma marque ici, personne ne se souviendra de moi ni de mes exploits, je mourrais, oubliée.
Et ce n’est pas ce que je voulais, je voulais me battre, je voulais changer les choses, découvrir, analyser, enseigner, rechercher, faire les plus grandes études et recréer l’histoire.
Je crois que je ne veux pas mourir minable. Et je suis en train de vivre comme une minable.
Moi qui aimait tellement étudier, découvrir, rechercher, je me morfonds, je me transforme peu à peu en marmotte et me contente du peu. Je veux changer ça. Mais je n’y parviens pas. Je suis la seule au fond de ce gouffre qui souhaite en sortir.
Et c’est vraiment triste.