She is gone. Comme ça, d’un coup.
La durée moyenne de vie d’un chat ne dépasse 12 ans. Et toi tu ne les avais même pas. La mort est cruelle car elle rappelle à ceux qui restent le fardeau de leur vie. Ta présence est toujours ici, dans cette maison et je n’arrive pas à rester de marbre devant ces pièces vides de toi. Ma première amie, un membre indéniable de ma famille. C’est vraiment difficile de vivre sans toi. Les heures passent, les jours passent et tu n’es plus là. Seules restent mes larmes, incapables de se tarir. Je voudrais tellement que tu sois encore là. Moi qui ait cessé de croire en une entité intelligente et éprise de la vie humaine je prie pour une chose qui n’arrivera pas. Mais c’est plus fort que moi, il faut que j’essaye, il faut que tu reviennes. Je ne peux supporter ta perte, la première de ma vie. Et c’est en ce moment que je me rends compte de mon inexpérience et de ma prise de conscience sur le monde, sur notre existence. Il ne se passe une journée sans que je ne pense à toi Maya et je ne peux plus entendre ton nom sans que mes yeux se remplissent de larmes. Je ne sais pas si la douleur partira mais une chose est sûre, je ne le veux pas. Car tout cela me fait grandir, prendre conscience de la vie, cela me fait avancer. C’est une étape et tous les jours je penserai à toi car c’est ainsi que la vie passe et que les étoiles naissent. Tu es une étoile, non, tu es plus que ça. Tu es mon étoile. Celle qui me fera comprendre que la vie vaut plus que la mort, que les souvenirs sont plus forts que la perte et que tout cela est le cours normal d’une existence remplie d’amour. Car tu es un être aimé par ceux qui ont vécu avec toi. Tu es le lien, l’âme de notre petite famille. Et ton esprit renforce ces liens. Maintenant, tu fais partie de quelque chose de beaucoup plus grand que ça mais je sais que ce n’est pas terminé, ça ne le sera jamais. Tout continue, la vie continue. Tu seras toujours une partie de ma vie, de mon coeur.
Merci. Merci pour tout, pour tout ce que tu m’as donné, pour ta patience quand, enfant, je t’ai obligé à jouer à mes jeux, à te promener en laisse, à te promener dans des bacs à roulettes, merci de ta compréhension quand je te racontais ma vie, merci de ta discrétion pour avoir gardé tous mes secrets, merci pour ton grand qui a su accueillir tout l’amour que je voulais te donner. Merci d’avoir partagé cette vie avec moi. Merci d’être restée malgré un saut de 3 étages, d’un plat de crêpes et d’une plaquette de beurre que tu as mangé, pour les personnes que l’ont t’as imposé, pour toutes les fois où ont t’as dérangé pendant tes gros dodos ( souvent dans le linge propre, mon lit, dans les tiroirs de la commode… ) , d’un ami pas très partageur et pas très doux, de la musique parfois trop forte, des déménagements parfois forcés, des flashs d’appareil photo, des bains involontaires… Merci. Mille fois merci. Tu m’as apporté tellement plus que pas mal de gens.
MERCI