S’apercevoir qu’on a tant perdu, qu’on a vécu déjà tellement de vies, qu’on a connu tellement de gens différents et essayer de continuer sans eux, tous les jours, chercher à avancer en laissant chaque année, à chaque changement, un bout de soi-même en arrière.
Tout me manque. Repenser à cette partie de ma vie me rappelle à eux, me rappelle à moi-même. A cette personne que j’ai été. Les larmes montent à mes yeux sans couler, seul un regard me maintient en vie, le sien. Chaque jour qui passe me laisse un peu plus apathique. Vous me manquez tellement. On se souvient du bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va.
REVIENS.
Ne me laisse pas seule, perdue, noyée. Mourir étouffée par les tracas quotidiens de la vie, non, je ne veux pas. Je veux me souvenir, même si je suis la seule, même si je ne devrais pas.
Masochiste ? Du tout.
Ce n’est pourtant que peu dire que de déclarer que les gens m’ont faite souffrir, mais merde alors, ça fait déjà 3 ans…
J’ai eu l’occasion d’y repenser ces derniers temps, de repenser à ce passé.
Mais je dénigre pas ce que je vis en ce moment, c’est même le contraire, ce n’est pas comparable je suis heureuse sans avoir à succomber à des pulsions plus ou moins saines. En bref, je suis heureuse sans artifices.
Dans 3 minutes comme me le fait préciser Robin, j’ai dix-sept ans, et je vais fêter mon anniversaire seule, pauvre, en grosse merde parce que F. a rebu, que ma mère a rien prévu comme échappatoire et que mon père va encore oublier. J’ai mal à la gorge.
De toutes façons, dix-sept ans c’est rien hein… Je sais pas, je pensais que c’était important. C’est ma dernière année avant la majorité, je suis censée être plus libre mais rien à faire, je suppose que je serai toujours fliquée.
Bref, 00h00, happy birthday.