Je ne me souviens pas la dernière où j’ai abandonné comme ça.
Et là je le laisse faire, je le laisse m’oublier. Pourquoi ? Même si c’est pas tous les jours faciles, quand on s’aime ça suffit non ?
Il parait que les enfants de divorcés ont du mal à s’engager.
Il me manque, tout le temps.
Je ne sais vraiment plus quoi faire… Je n’arrive pas à lâcher prise, à me faire à l’idée qu’il ne sera plus jamais là, que ses lèvres ne toucheront plus jamais les miennes, que son coeur ne battra plus en me voyant, que ma tristesse sera dorénavant inconsolable, que ses pas ne laisseront plus de traces à coté des miens, que la vie, c’est nul.
Parce que c’est lui qui me donnait envie de vivre, qui construisait notre vie avec moi, je ne peux pas me dire que c’est fini, qu’il n’y plus d’espoir, que c’est terminé. J’aurais du m’appeler Pandore. Tout ce que j’ai gardé de tout ça c’est l’espoir alors que lui n’en a plus, que le monde n’en a plus.
Je me sens tellement mal, ça en devient physique. Je ne mange plus quand je suis seule, je ne dors plus, je pense à lui constamment, peu importe avec qui je suis. Et en même temps, je ne peux pas lui demander de revenir et de rester, une promesse de trop apparemment. Mais il n’a pas respecté la sienne, il m’a laissé partir. Il a abandonné le premier.
Le temps ne m’appartient plus, il est rythmé par ce manque, ce trou béant dans ma poitrine, je ne sais pas comment aller travailler sans lui, il ne m’attend plus, il ne m’aime plus.

Je sais que je devrais le laisser en paix et partir pour de bon mais j’en suis incapable.
Il est tout ce que j’ai. Je lui ai tellement donné, je lui ai tout donné. J’ai réellement l’impression que ma vie se termine.

Plus le temps passe, plus mes conneries sont grosses.
Pas de point positif dans cette nuit, à 5h du matin skype s’est coupé et ma nuit s’est terminée. La journée va être longue.
J’ai encore envie de l’appeler, d’entendre sa voix, son rire, de tout lui dire. Je veux qu’il revienne. Je le veux tellement que c’est ce qui me tient en vie.