" Whataya want from me? "
Je ne sais plus quoi faire.
J’y suis arrivée. Plusieurs fois. A ce point de non retour qui te fait dire stop, qui te fait comprendre que ça ne fera qu’empirer.
Et je suis toujours là.
Et cette part sombre hurle de bonheur de trouver une excuse à ce mal-être.
Partir, recommencer, vivre à nouveau et essayer. Une autre issue.
Trouver les mots est encore plus difficile que je ne le pensais.
J’ai trop usé de mots et j’ai la nette impression qu’ils ne sont plus efficaces. Après avoir tant donner, tant essayer, je n’arrive toujours pas à lâcher prise. Je reste terne et sans saveur parce que je n’arrive toujours pas à tourner la page. Et qu’importe les regrets, le mal créé, je reviens toujours en arrière, comme le disait Fitzgerald, on revient sans cesse, comme porté par les remous de l’océan vers notre passé, malgré nos efforts.
Je sais très bien ce qu’aurait dit P. , il m’aurait dit que de toutes façons, ce n’est pas moi, je ne suis pas faite pour ça, que je suis une science à part entière, et que de toutes manières, telle l’éternelle insatisfaite que je suis, je ne peux pas changer, je ne peux pas aimer.
P. me manque. Seule personne de ce monde que je hais et que j’aime en même temps, deuxième partie de cette âme meurtrie.
"Nous sommes faits de la même matière que nos rêves." -Shakespeare ( quel grand homme ! )
Inaccessibles. Intemporels. Inexistants.
Il y a quelques mois, tu n’aurais jamais oublié.
Je suis à bout.
A bout de toi, à bout de nous.
A bout de ces choses que l’on a oublié.
A bout de forces, de ces cicatrices.
A bout de ces larmes destructrices.
C’est ce qui aurait pu être et ce qui n’est pas.